Si les premiers paysans semblent vivre dans une société probablement égalitaire, il n'en est plus de même vers - 4500 av. J.-C., où l'on voit peu à peu émerger une différenciation sociale avec les cultures de Cerny et du Post-Rössen, puis de Michelsberg et du Chasséen septentrional.


Les enceintes ou camps à palissades et à fossés interrompus deviennent de plus en plus nombreux. On distingue des enceintes de vallée entourant les villages, comme à Berry-au-Bac (Aisne) et des camps de hauteur, comme à L'Étoile (Somme). Ces enceintes fossoyées demandaient une main d'œuvre immense. Leurs fonctions ne sont pas toujours bien connues. Cependant, plusieurs hypothèses sont envisagées : protection pour s'isoler des animaux, lieu fortifié pour se protéger d'autres groupes humains, habitat principal commun à plusieurs villages, marché ou lieu de rassemblement, et pourquoi pas lieu de sanctuaire à certaines occasions ? La conquête des terres va entraîner une énorme consommation d'outils en silex pour le défrichement.

D'importants centres d'extraction et des ateliers ont été mis au jour. Les hommes du Néolithique ont creusé des puits dans la craie pour atteindre les bancs de silex de bonne qualité et ont établi des ateliers de taille à proximité. Les entrées de ces puits, qui apparaissent ici sous la forme de points blancs cernés par une large tâche sombre, sont peu visibles d'avion (Hallencourt, Somme).

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Puits néolithiques d'extraction du silex à Hallencourt (Somme).

Enceinte néolithique en partie détruite de Missy-sur-Aisne (Aisne).