Ce monumental sanctuaire gallo-romain de Champlieu est bien connu depuis les fouilles de Napoléon III. Le jaunissement des céréales montre qu'il déborde largement du secteur "classé". Orrouy (Oise).

Antérieurement aux recherches aériennes, malgré l'abondance et la richesse des nécropoles gauloises (surtout dans l'Aisne), aucun sanctuaire pré-romain n'avait pu être étudié bien que des fosses et des fossés aient été observés autour de tombes importantes. Par contre, on connaissait bien les temples d'époque romaine, dont les soubassements en pierre étaient décrits depuis longtemps. Certains avaient même fait l'objet de fouilles importantes comme à Champlieu, commune d'Orrouy (Oise), au "Mont Berny" près de Pierrefonds (Oise) ou à "Bois l'Abbé", près de Eu (Seine-Maritime). C'est seulement depuis une cinquantaine d'années que la prospection aérienne a révélé un grand nombre de sanctuaires gallo-romains.

Les fouilles ont permis de constater que des lieux de culte antérieurs à la conquête les avaient souvent précédés.
 

Association d'un enclos funéraire carré à un autre circulaire à Rouvroy-lès-Merles (Oise).

Alors que les temples gréco-romains "classiques" ont un plan rectangulaire, les temples gallo-romains, à fondations en pierre, mais de tradition indigène, ont presque tous un plan carré ou presque carré. C'est incontestablement une tradition celtique. D'ailleurs, les tombes gauloises importantes sont, de la même façon, entourées d'un fossé carré, tandis que les systèmes fossoyés circulaires, rituels et funéraires, perdurent exceptionnellement à l'époque romaine, voire jusqu'au Haut Moyen Âge.