En 1955 et 1956, Roger Agache fait ses premiers survols aériens au-dessus des villages qu'il aime le plus, sans autre but, et évidemment sans autre résultat, que l'émerveillement que procure la vision aérienne à basse altitude !
Léon Aufrère, historien et géographe, l'incite alors à dépouiller les couvertures aériennes à l'exemple de ce que fit le professeur Le Gall pour Vieil-Evreux. Il le pousse à étudier les clichés archéologiques des spécialistes anglais, ainsi que les rares vues déjà publiées en France par Pierre Parruzot, D. Diehl, Raymond Chevallier et Bernard Edeine. Enfin, il l'invite à entreprendre des prospections aériennes au-dessus des sites que Roger Agache fouille, notamment autour des minières néolithiques à Hardivillers (Oise). Ces survols ponctuels ne donnent pas de résultats immédiats. Mais, curieusement, c'est souvent sur les parcours de retour que Roger Agache repère par hasard des tracés comparables à ceux des publications de O.G.S. Crawford. Cela l'incite à étendre ses survols dont il publie les résultats dès 1960.

Il ne rencontre alors que scepticisme et ironie, malgré des sondages de contrôle convaincants. Toutefois, le professeur Ernest Will lui apporte un soutien sans faille. En 1961, à l'occasion d'une présentation de ses résultats à la Société Préhistorique Française, il reçoit l'appui de Raymond Chevallier, dont il suivra les cours de photo-interprétation. Il se lance alors à corps perdu dans cette discipline si contestée en France. Les deux années suivantes sont fructueuses et il obtient, surtout à Vendeuil-Caply (Oise), des clichés révélateurs de structures romaines si caractéristiques qu'il commence à être pris au sérieux.

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La première découverte convaincante de Roger Agache en 1962 : une entrée typique du camp romain sur le Mont Câtelet à Vendeuil-Caply, (Oise).

Contrôle immédiat au sol, suivi de peu par une fouille qui convainquit les sceptiques.

Le même site se révèle entièrement quelques années plus tard grâce à la rosée matinale.