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RÉSULTATS
2001
Extraits de INORA Lettre Internationale d'Information
sur l'Art Rupestre - n°29 - 2001
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Photo : Yanik Le Guillou
Grâce au système
photographique élaboré par Yanik Le Guillou, une nouvelle découverte
éclaire d'un jour nouveau l'art de la Grotte Chauvet.
Au cœur de la salle du Fond, un pendant calcaire, véritable cône de
roche, descend du plafond pour se terminer en pointe à 1,10 m du sol.
Sa partie basse, celle accessible, est ornée. Seule une face était
visible depuis le cheminement et l'interprétation faite alors était
bien différente. Une photographie prise à bout de perche a permis
de découvrir une vénus vue de face dessinée en noir. Le tracé
se limite au triangle pubien et aux jambes. Le sillon vulvaire est
indiqué par un trait gravé qui ressort en blanc dans la surface estompée.
La partie supérieure du corps est absente, mais il n'en a peut-être
pas toujours été ainsi. Les fesses pourraient avoir été, à minima,
amorcées, puis effacées. Ces effacements volontaires sont à associer
au dessin des représentations voisines. Deux félins et, un peu plus
loin, un mammouth semblent suivre un petit bœuf musqué. Au-dessus
de la vénus, se trouve un être composite vraisemblable, dénommé auparavant
le " sorcier " ou homme-bison. Une telle relation, vénus/homme-bison,
ne saurait être anecdotique. L'association thématique est flagrante.
Une première évidence est l'antériorité de la vénus par rapport aux
tracés voisins. Qu'il s'agisse des deux félins de gauche, de l'homme-bison
ou des multiples traits de droite, peints ou gravés, leur réalisation
a localement entraîné la destruction volontaire, et sélective, d'éléments
du corps de la vénus, l'endroit le plus évident se situant à l'une
des extrémités hautes du triangle pubien. Plus surprenante est l'absence
volontaire de superposition. Ni l'homme-bison ni le grand félin de
gauche ne recoupent la vénus ; et ils sont eux-mêmes antérieurs à
la fois à l'autre félin et au mammouth.
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